Martine Aubry face à un terrible effet boomerang
Si l'UMP reste le 1er parti de France le 7 juin 2009, la Secrétaire du PS pourrait être confrontée à une redoutable crise politique.
Permettre à l'UMP de rester dans la crise économique actuelle le premier parti de France à l'occasion d'un scrutin "vengeur" par excellence : ce serait un exploit qui en dirait long sur les défaillances du Parti Socialiste.
Le PS doit absolument sortir du cycle infernal ouvert en 2002 :
- être sur le ring des coups portés dans les débats internes entre deux élections nationales,
- puis sur le divan des analystes politiques le lendemain de chaque élection nationale.
En réalité, le PS ne parvient pas à devenir un parti politique moderne, donc efficace.
Pour cette évolution, il y a deux chemins et deux seuls :
- soit transformer le PS en parti à l'Américaine avec un 1er secrétaire Chairman chargé de préparer la logistique de la concurrence loyale pour une primaire étalée dans le temps pour désigner tôt son candidat à la présidentielle,
- soit indiquer clairement que le 1er Secrétaire est par définition le candidat à la présidentielle et qu'il doit donc s'organiser en conséquence.
A force de rester ailleurs face à ces deux choix, le PS risque d'abord de rester perdant, une nouvelle fois.