Ségolène Royal classée meilleure communicante
La leader socialiste est classée "meilleure communicante" par un groupe de spécialistes portant ce jugement sur la blogosphère.
Ce qui est sûr, c'est que "Ségolène Royal accélère les clics". Son nom attire la fréquentation.
Chaque média connaît le même constat. Ségolène Royal ne laisse pas indifférent. C'est une énorme qualité.
C'est surtout un exploit considérable.
En effet, sans parti politique, sans fonction de responsabilité à l'Assemblée Nationale, Ségolène Royal est privée de tribune.
Pour autant, elle reste en tête des centres d'intérêt de l'opinion.
Bien plus, avec sa réglementation très pesante, la France offre peu d'alternatives à la disposition d'un parti politique pour la préparation d'une présidentielle.
Le parti politique est d'abord le collecteur d'aides publiques et des adhésions. C'est un coffre fort.
Il est aussi le réservoir de moyens humains nécessaires en grand nombre pour préparer une campagne aussi lourde qu'une présidentielle.
Ce classement en faveur de Ségolène Royal est la traduction incontestable d'un talent personnel mais aussi d'une attente de l'opinion.
Faute d'un parti politique, ce talent et cette attente sont actuellement considérablement bridés.
Elle n'aura jamais les moyens financiers pour se hisser au niveau de la puissance financière et humaine d'un parti comme le PS.
Si les moyens financiers et la logistique ne permettent pas "d'acheter" une victoire ; force est de constater que sans eux la victoire est impossible.
La mode est à l'examen de la campagne 2008 de Barack Obama. Sans des moyens financiers hors du commun, il n'aurait jamais gagné les primaires démocrates et probablement n'aurait jamais creusé un tel écart avec son rival républicain en novembre 2008.
La logistique et la puissance financière ont servi de socle à la révélation du charisme du candidat. Mais sans ce socle, ce charisme n'aurait jamais pu éclore.
Pour des candidats comme Ségolène Royal, Dominique de Villepin, voire François Bayrou, le véritable enjeu actuel de la présidentielle 2012 réside pas tant dans une volonté implacable que dans l'impossibilité de monter une logistique préparatoire sur des bases saines, solides avec un dispositif légal qui puisse offrir des alternatives à la force des partis politiques.