Xavier Darcos face au danger de radicalisation
C'est une rentrée à hauts risques qui attend le Gouvernement sur le front social avec le danger d'une autonomisation de la base salariale.
La gestion de la crise peut susciter des secousses politiques majeures.
Le Gouvernement n'est pas parvenu à tirer les bénéfices politiques du 7 juin.
Le "nouveau Gouvernement" n'a pas installé une nouvelle donne politique.
La lutte contre la crise est effacée par les conséquences de la crise.
Le Gouvernement n'est pas parvenu à communiquer sur les enjeux structurels. Tout semble résider sur les "pactoles financiers" à mobiliser individuellement pour tenir ensuite dans l'attente d'une hypothètique reprise.
Mais cette reprise appelle deux questions peu ou pas abordées à ce jour :
- le calendrier,
- mais surtout la "nouvelle économie" qui en résultera.
Sur ce second volet, le climat Français est marqué par une forte spécificité. Tout baigne actuellement dans le sentiment que demain pourrait être le retour à hier, une fois la "parenthèse de crise" fermée. Or ce ne sera probablement pas le cas. La communication du Président Américain a ouvert cette nouvelle étape de pédagogie de l'opinion notamment dans les Etats dont l'emploi était lié à l'automobile. En France, cette étape n'est pas encore ouverte.
Si la culture reste à la distribution, les conséquences politiques pourraient rapidement devenir difficilement gérables.