Jean François Copé victime du CSA
Le nouveau décompte des temps de paroles fragilise surtout les voix autres que celles de l'Elysée, marquant ainsi une étape supplémentaire dans la présidentialisation de fait du régime.
Les nouveaux critères du décompte peuvent renforcer la position de l'opposition encore lui appartiendra-t-il d'améliorer significativement l'usage de cette nouvelle "égalité".
En réalité, les perdants sont d'abord les composantes de la majorité présidentielle autres que l'équipe de l'Elysée. Ces composantes vont désormais occuper les marges disponibles éventuellement.
Quant à l'Elysée, cette semaine confirme une inflexion de la communication. Les reportages dans Paris Match comme la photo du jogging présidentiel dans Le Point contribuent à installer une "ambiance d'harmonie complice" qui adoucit le profil présidentiel : amour, musique, sports...
La plus grande réussite de cette inflexion, c'est que le couple présidentiel occupe des "espaces rédactionnels non politiques" ; ce qui lui assure une audience très forte et la possibilité de toucher des électorats flottants et indécis qui s'écartent des "pages politiques" traditionnelles.
Nicolas Sarkozy est le seul responsable politique Français à occuper de tels espaces rédactionnels aussi souvent et dans une logique éditoriale intimiste aussi positive.
Cette avance pourrait peser très lourd pour la prochaine présidentielle face à des concurrents moins habitués ou désireux de construire de "telles histoires en images". La "politique clip" s'impose progressivement.