Christian Estrosi déclare la guerre à la crise
Christian Estrosi s'installe en "guerrier de la crise" et monte au créneau dans des conditions de communication très réussies à ce jour.
La crise avait "ses pleureuses" vivant la compassion généreuse. Elle a maintenant son "guerrier" qui retrousse les manches au propre comme au figuré : Christian Estrosi.
C'est une entrée en fonction très réussie pour le Ministre de l'Industrie.
Il a ouvert un nouveau créneau contre la crise : "déclarer la guerre à la crise".
Ce faisant, il mène un parcours assez proche de celui de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était à l'Intérieur : incarner l'énergie rebelle.
Des règles sont posées mais il s'affranchit des codes "habituels" à l'exemple de sa récente déclaration sur le "Ministre des ouvriers". Il "convoque" les patrons pour "faire la leçon" (Alcatel). Il occupe tous les fronts en direct.
Il devrait rencontrer une audience particulière.
En effet, le moral des Français est en baisse avec la prise de conscience de difficultés croissantes (licenciements, financement des retraites, insécurité, présence permanente du terrorisme international, crise du pouvoir d'achatââ¬Â¦).
Face aux problèmes rencontrés, l'offre politique est décevante. Les élites, dont les experts, ne sont plus aptes à apporter des réponses efficaces. Les programmes des candidats se ressemblent de plus en plus d'où une certaine confusion démotivante. Des efforts sont demandés pour des résultats lointains alors que le "citoyen-consommateur" veut des satisfactions " ici et maintenant ".
Sur la base de ce constat, tout est donc réuni pour un divorce profond entre la demande des citoyens et l'actuelle ou traditionnelle offre politique.
Ce divorce crée une attente de "nouvelle offre" politique. Estrosi occupe le terrain et fait ainsi la différence avec d'autres Ministres "moins actifs" et pourtant eux aussi en ligne directe avec les problèmes de la crise économique.
C'est la réussite de l'installation du nouveau Gouvernement.