Martine Aubry et la seconde secousse économique
La leader socialiste a dû enregistrer avec attention les commentaires techniques qui ont accompagné les frayeurs boursières d'hier car ils confortent son analyse sur la crise.
La journée d'hier a été un exemple caricatural des informations désormais contradictoires qui surgissent au sujet de la reprise économique.
Le matin, la presse technique faisait état d'une étude de JPMorgan Chase annonçant une reprise rapide et surtout très vigoureuse. Certes, cette étude conditionnait la vigueur de la reprise à quelques critères techniques. Mais l'optimisme était possible.
Au même moment, les bourses ont plongé. Des analystes produisaient un document différent considérant que l'actuelle période était un statu quo lié aux financements massifs des Gouvernements. En conséquence, lorsque ce statut quo prendra fin alors même qu'aucun traitement de fond n'est opéré, une nouvelle crise se produira donnant naissance à un phénomène de récession "à double creux".
Les Bourses ont engagé un mouvement généralisé de baisses significatives.
L'ambiance devenait même très morose considérant que le rebond avait été excessivement anticipé.
C'est désormais une donne encore insaisissable qui s'invite dans le calendrier électoral car il est certain que l'opinion fixera son jugement sur la qualité des actions conduites une fois qu'elle aura la certitude de la sortie de crise.