Ségolène Royal et la République du vide
La leader socialiste au Grand Jury RTL a surtout dénoncé la République du vide comme si la surconcentration du pouvoir entraînait une désaffection généralisée.
La prolifération de la politique politicienne tiendrait-elle actuellement à un scepticisme face à toute mesure qui ne proviendrait pas de l'Elysée ?
Ségolène Royal a cherché hier à démontrer :
1) que les problèmes quotidiens sont immenses et sans solution pratique à ce jour,
2) que la fatalité de l'échec et celle de la politique unique n'existent pas,
3) que l'ambiance changera lorsque le calendrier placera la présidentielle en priorité.
Elle a tenté de développer ces trois volets dans une ambiance délicate comme si la politique consistait désormais à parler des responsables politiques sans parler des politiques susceptibles d'être mises en oeuvre.
Elle a refusé de s'enfermer dans les tactiques politiciennes au cours d'une prestation de qualité montrant, si besoin était, qu'elle occupe un créneau spécifique d'une gauche solidaire et respectueuse de principes dont les valeurs familiales et d'ordre.