David Douillet et le nouveau vote sanction
David Douillet s'apprête à vivre un second tour incertain. L'enjeu réside d'abord dans la mobilisation.
La partielle d'hier apporte trois enseignements principaux :
1) Les zones d'étiages des Verts et du Modem s'éloignent rapidement de votes ponctuels peu significatifs,
2) La majorité présidentielle n'a toujours pas résolu son passage de statut de 1er au premier tour au statut de vainqueur au second tour,
3) Mais surtout, avec 70 % d'abstention, c'est un nouveau vote sanction qui naît avec pour nom : l'indifférence.
L'hyper-présidentialisation vide les scrutins de sens.
Dans ces conditions, elle déculpabilise face à l'abstention.
Cette évolution est inquiétante tout particulièrement en temps de crise où le lien collectif est déjà fragilisé devant le sauve qui peut individuel.