Dominique de Villepin fait vendre
Alors que l'information politique entre en crise, Dominique de Villepin échappe à cette morosité et assure de l'audience.
La politique est délaissée en ce moment.
La participation électorale chute. Les audiences TV suivent le même parcours.
Anne-Sophie Lapix et Laurent Delahousse stagnent pour le mieux le dimanche midi.
Yves Calvi et Nicolas Demorand vivent "un calvaire". Le premier a vu son audience passer de 15 à 8, 5 %. Le second est à moins de 5 % d'audience là où Moati était à près de 7 %.
Bien entendu, les explications "techniques" sont nombreuses à l'exemple de l'argument du mi-mandat qui "éloignerait" les téléspectateurs ...
Tous ceux qui peuvent surveiller les audiences sur les différents supports dont Internet peuvent vérifier cette réalité : la politique ne fait plus recette.
Dominique de Villepin échappe à cette réalité ; ce qui explique la place actuellement accordée.
Ce signe du marché est un signal intéressant d'un leader politique qui échappe à la grisaille. Une situation identique avait été perçue en 2006 au profit de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy.
Le nouveau style de "rebelle" de DdV plait au public. Il est l'un des rares, si ce n'est le seul, à oser braver le "tout puissant" qui fait d'ordinaire céder tous les autres "pouvoirs".
Cette séquence ouvre une opposition d'évocations qui est très intéressante :
- l'un (Nicolas Sarkozy) est tout le pouvoir face à l'autre (DdV) est un citoyen dépourvu de tout mandat public,
- l'un est tutélaire tandis que l'autre est solitaire,
- l'un est privilège tandis que l'autre est sacrilège,
- l'un est chasseur revanchard tandis que l'autre est proie ponctuelle.
Cette scénarisation tourne au martyre sacrificiel qui a donné naissance à une perception de chemin de croix qui ne peut s'arrêter là.
La météorologie politique évolue.