Ségolène Royal et la relance du PS
Ségolène Royal est-elle en mesure de relancer le PS ou cette situation est-elle annonciatrice du contournement obligé de cette structure politique ?
La compétition est-elle encore entre l'UMP, le PS, le Modem ?
La compétition n'est-elle pas désormais ouverte entre des "familles d'opinions" qui ne correspondent plus aux structures politiques ?
Les trois nouvelles familles ne sont-elles pas devenues : le DLVV, le PID et le RC ?
Le DLVV, c'est la famille "Dans La Vraie Vie" : ses membres bougent, réussissent, ratent, se trompent, repartent, aiment, cherchent le bonheur ââ¬Â¦ bref, vivent comme maintenant. Le seul discours politique qui les "touche" est fait de quotidienneté et d'éléments très concrets.
Le PID, c'est le parti de la Peur, de l'Incertitude et du Doute. C'est l'actuel espace des Verts avec la crise environnementale.
Quant au RC, ce sont les Retardataires Chroniques. Ils disent aimer le clic mais pratiquent le "clic arrière" : un pas d'avancée pour deux pas de tradition donc le blocage. C'est l'espace du Parti de Gauche. Cet état d'esprit porté vers la "protection" est très présent chez les électeurs du PS.
Parce qu'il s'est éloigné de ses promesses de 2007 pour incarner la toute puissance du pouvoir, Nicolas Sarkozy n'appartient plus à la première famille de "la vraie vie" qu'il avait su séduire en 2007.
Dominique de Villepin devrait passer à l'assaut de cette famille et là réside désormais son principal défi pour construire son socle du premier tour de 2012.
Le PS, trop occupé par ses enjeux internes, s'est progressivement marginalisé. Il n'occupe plus sérieusement aucune de ces familles de pensées. Pour l'instant, les arbitrages majeurs sont repoussés à l'après-régionales. Il n'est pas sûr que la situation soit clarifiée après cette étape.
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