Eric Besson agite le bleu blanc rouge
Eruc Besson installe une fois de plus l'identité nationale au centre du débat politique Français.
Ces 20 dernières années, à l'exception de la présidentielle 2007, la question de l'identité nationale est apparue sur la défensive en France.
Elle a subi de multiples assauts d'une culture mondiale scientifique, technologique, médiatique. Ces assauts ont affaibli les références symboliques traditionnelles de la France. L'école a mis l'accent sur des matières sans contenu symbolique : mathématiques, sciences économiques, informatiqueââ¬Â¦
L'école a accepté la diminution de la place des matières à fort contenu national : littérature, histoire, géographie.
Dans le même temps, les symboles religieux ont perdu de leur importance. Un grand nombre de jeunes de parents immigrés ont considéré ne plus avoir à transmettre l'héritage symbolique Français.
La rencontre de tous ces mouvements a placé l'ensemble du dispositif symbolique politique Français dans une situation particulièrement précaire.
Comme à l'extérieur de leurs frontières, les citoyens Français ont été amenés à considérer et à intégrer que la réalité de la vie internationale moderne s'accompagnait d'une décroissance manifeste de l'importance de la France, c'est un constat global de décadence qui est apparu.
La société Française a progressivement considéré que toute culture vivante doit bouger, assimiler des emprunts extérieurs mais pour autant ne pas disparaître dans ces emprunts extérieurs.
La présidentielle 2007 a été un appel à une sorte de renaissance d'une splendeur intemporelle qui a trouvé une cristallisation autour de la notion de l'identité française et du symbole que peut en être le drapeau.
Cette identité Française et ce drapeau sont donc aujourd'hui des formes d'opposition à la décadence, en défendant la culture contre les formes d'offensives préalablement exposées. Ils deviennent ainsi des "monuments" que les citoyens aspirent à voir s'installer dans des positions fortes qui dépassent les différents clivages politiques ou temporels.
Le drapeau devient ainsi une expression de révolte face à une menace désormais jugée intolérable sur l'identité Française. C'est une composante qu'il importe d'intégrer pour ne pas faire naître ou pire accentuer le fossé qui pourrait exister entre l'opinion publique et son système de représentation dans une période particulièrement difficile puisque la crise ébranle les repères traditionnels.
Face à des affaires maladroites qui ont choqué une partie du noyau dur de son électorat, Nicolas Sarkzoy tente de refaire naître une "météo plus favorable". Eric Besson s'y prête sans dissimulation même si la ficelle est un peu grosse.
Reste à savoir si étant au pouvoir, il sera désormais possible pour Nicolas Sarkozy de faire surgir de façon récurrente des sujets que l'opinion pense désormais relever de son domaine de compétence pour les régler une bonne fois pour toutes ou l'opinion y verra-t-elle une forme de manipulation ?
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