Ted Turner et la mode des éco-barons
Le fondateur de CNN n'est en retard d'aucun combat d'avant garde. Il s'inscrit désormais dans la lignée des éco-barons.
A quelques jours de Copenhague, des médias internationaux commencent à s'ouvrir à un enjeu peu connu : la privatisation de sanctuaires naturels.
Cette démarche s'accélère face aux difficultés financières des Etats. C'est la naissance des "eco-barons". Des milliardaires qui s'investissent dans la préservation d'un espace pour en protéger les équilibres naturels. Douglas Tompkins, créateur de North Face et Esprit a été l'un des précurseurs. Dans le sud du Chili, il est désormais propriétaire de milliers d'hectares. Il possède l'un des plus beaux réservoirs mondiaux de biodiversité.
Ted Turner s'engage dans cette voie. Il est aujourd'hui le plus grand propriétaire foncier des Etats-Unis. Il part également à l'assaut de l'Argentine où il possède désormais 32 000 hectares de terres sur lesquelles vit le cerf des Andes, une espèce menacée.
Ce décalage entre la paralysie des Etats et la mobilisation de privés est un exemple très controversé des sujets peu abordés. Est-il possible de tolérer une telle privatisation de sanctuaires naturels exceptionnels ? Est-il possible de s'y opposer alors même que l'inaction règnerait en l'absence de telles mobilisations ?