Daniel Cohn-Bendit et le vote mystère
Daniel Cohn-Bendit va beaucoup s'impliquer dans les régionales avec des votes locaux aux étiages actuellement très divers. Et si les écologistes étaient les premiers gagnants de la nationalisation du scrutin régional ?
Progressivement, les écologistes ont été dépossédés de leur spécificité originelle par le divorce avec la réalité des faits mais aussi par l'appropriation nuancée de certaines de leurs priorités.
Par conséquent, de défenseurs d'une nouvelle qualité de vie, les écologistes sont devenus les défenseurs d'un "nouveau pouvoir" ou plus précisément de la défense d'une nouvelle éthique dans l'exercice du pouvoir. La montée en puissance d'ex-juges parmi les candidats emblématiques de cette formation illustre cette évolution à l'exemple du drapeau qu'est devenue Mme Joly.
Or quand les écologistes ont été au pouvoir sur le plan national (Gouvernement Jospin) ou sont au pouvoir local, il est bien difficile d'identifier la valeur ajoutée spécifique.
L'environnement ou l'urbanisme ne connaissent pas d'inflexions notoires. L'exercice du pouvoir ne connait pas de réformes significatives par la mise en oeuvre par exemple de pratiques référendaires plus développées ou de commissions des marchés entièrement modifiées ââ¬Â¦
Pour toutes ces raisons, l'écologie politique est devenue une posture sans ramification pratique dans la vie de tous les jours.
Parce que l'écologie est perçue ainsi, elle subit désormais une double offensive : celle des people et celle des experts. Les premiers supplantent les leaders politiques écologistes. Les seconds dénoncent des diktats sans contenu sérieux. Cette tenaille pourrait faire exploser la "bulle écolo".
Tout l'enjeu de Daniel Cohn-Bendit consiste à transformer la posture en projet précis. Les régionales seront-elles ce rendez-vous ?
Pour l'instant, les chiffres d'intentions de vote les plus contrastés circulent. L'Express fait état d'un sondage sur Rhône-Alpes plaçant les Verts devant le PS ? Un autre sondage les place à un niveau sensiblement plus faible. le vote écolo est devenu le "niveau mystère" dans les régions ...