Dominique de Villepin ou le bonheur dans le pré
Dominique de Villepin vient de montrer son attachement au monde agricole en visitant une ferme de l'Yonne. C'est une nouvelle étape de sa campagne de proximité avant de se rendre prochainement dans la région de Bordeaux.
Pour vivre, un scrutin a besoin de 3 composantes :
- des héros,
- du rêve,
- du suspens.
Un scrutin a d'abord besoin d'héros crédibles. Le désir de candidature de DdV est né dans l'opinion parce qu'il remplit ce critère du héros crédible. L'opinion sait qu'elle attend d'une présidentielle une gamme d'offres et l'offre de Dominique de Villepin lui est utile pour faire son choix.
Sa non-candidature serait désormais perçue comme une moins-value collective.
Une campagne électorale a ensuite besoin de rêve. Pour qu'une campagne vive, elle doit apporter du rêve. Le rêve emporte tout y compris la raison.
Le rêve est actuellement trop absent du débat politique français.
Enfin, il faut le suspens du gagnant. Si la campagne donne le sentiment d'être jouée d'avance, elle peine à mobiliser.
Pour respecter ces critères, Dominique de Villepin sait qu'il doit ronger le socle présidentiel classique et lutter contre des a priori réducteurs éventuels.
Cela passe notamment par un renforcement de sa position dans le milieu agricole qu'il aime de longue date. Il va probablement falloir s'habituer à une succession d'images de l'ancien Premier Ministre aux champs parce qu'il doit casser toute éventualité d'incompréhension avec le milieu agricole qu'il a toujours aidé tout particulièrement aux côtés de ses nombreuses années comme plus proche collaborateur de Jacques Chirac.