François Fillon et des élections régionales sans campagne
Il faudra attendre fin janvier pour que les régionales démarrent et encore peut-être ?
Ce scrutin est-il appelé à vivre le jour de ... sa fin avec la bataille des interprétations des scores comme ce fut le cas en juin pour les Européennes ? C'est une donnée délicate pour François Fillon.
L'opinion est à la recherche d'une nouvelle génération en dehors des présidentiables.
Dans ce cadre, qui vise à concilier le rêve et le quotidien immédiat, la vie publique Française est confrontée au vide.
Elle a tourné la page des littéraires pour les technos au cours des années 70.
Puis elle a tourné la page des technos pour les pragmatiques de proximité dans les années 90.
Elle a la recherche d'un nouvel équilibre entre la passion et le réalisme, entre l'air des cimes et l'odeur du trottoir.
Les quadras n'émergent pas. Les barons locaux ont montré leurs limites. Le neuf est terriblement absent.
C'est une ambiance qui présente des risques. François Fillon est au début d'un scrutin insaisissable.
Le score du 7 juin (Européennes) s'explique parce que des intentions de votes de "second choix" sont passées devant dans la dernière ligne droite à l'exemple des transferts d'électeurs de Ségolène Royal et de François Bayrou sur la liste Europe Ecologie.
Avec l'absence d'ancrage solide faute d'enjeux mobilisateurs, les dernières heures de la campagne électorale deviennent les heures déterminantes ; ce qui renvoie aux conditions de neutralité de ces dernières heures.
Les régionales comme "non campagne" peuvent réserver des surprises importantes car la région demeure un échelon lointain subissant les barrages des départements et des villes pour l'opinion qui ne lit que les actions de ses territoires de "première proximité".