L'UMP et la marche arrière

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Le parti présidentiel est contraint, une fois de plus, de vivre une marche arrière qui affecte sa crédibilité à moins de 60 jours du scrutin régional.

Une fois de plus, sous la pression de l'opinion, le pouvoir est obligé de battre en retraite de façon accélérée. C'est dommage et difficilement compréhensible qu'une personne de la qualité de M. Proglio puisse se retrouver au centre de telles polémiques.

En réalité, bien au-delà de ce sujet, la question devient celle des cumuls poussés à l'excès. Comment imaginer qu'une entreprise publique comme EDF n'ait en son sein aucun talent pour occuper une présidence à temps plein ?

Ce dossier devient un exemple de l'institutionnalisation des cumuls qui atteint désormais des records sans précédent.

C'est d'abord le cas dans les médias où une même "signature" peut commenter l'actualité le matin sur une radio, puis le soir à la TV sans oublier bien entendu la rubrique dans un grand hebdomadaire accompagnée par des chroniques plus ponctuelles dans un quotidien.

C'est le cas de la vie économique. L'enquête récente sur la composition des CA des entreprises du CAC 40 montre un réseau de "compagnons" qui croisent leurs mandats.

C'est le cas de la vie politique. Un Ministre, Président de Conseil général, peut actuellement conduire une campagne régionale. C'est même la règle.

Dans tous ces domaines, comment interpréter ces situations ?

Le réservoir des talents en France est-il vide à ce point pour imposer de tels cumuls à des "hommes providentiels" ?

Quelles sont les conséquences matérielles ? Prenons le cas de responsables politiques. Des rémunérations sont soumises à un plafond. Mais ce qui dépasse ce plafond est reversé comment ? En faveur de quels bénéficiaires ? Des rumeurs de "reversions étonnantes" naissent et donnent parfois des explications intéressantes à cette occasion (justifiée ou pas) de certaines situations difficilement compréhensibles ...lors d'actuelles tractations pour les régionales.

Sacré paradoxe pour l'UMP, parti politique qui devait installer la "France du mérite" permettant à chacun de "gagner plus".

Sur tous ces points, l'opacité et le monopole créent un climat particulièrement malsain qui progressivement ressuscite la lutte des classes ; ce qui ne sera pas le moindre des paradoxes du bilan de l'actuel mandat présidentiel.

  • Publié le 22 janvier 2010

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