Martine Aubry et le créneau à l'opposé
Martine Aubry met en pratique une technique de communication peu utilisée : le créneau à l'opposé.
La légende veut que Robert Kennedy, longtemps architecte en chef des campagnes de son frère John, était un spécialiste de cette communication.
Il aurait même eu une méthode assez simple. Sur une colonne, il dressait la liste des actions ou des positions qu'un candidat "classique" aurait et sur l'autre colonne il cherchait le strict opposé.
Puis ayant défini ce strict opposé, il vérifiait si cette communication à contre-courant résistait à l'argumentation et sélectionnait ainsi ses coups les plus forts.
C'est ainsi qu'aurait été conçue l'accroche d'un article "et si Dieu avait été noir" puisque cette hypothèse n'avait jamais été évoquée. Cet article était à l'opposé de tout l'acquis jamais mis en cause. Cet article eut un retentissement sans précédent.
Ce qui est important, c'est d'identifier si la communication à contre-courant permet d'échapper au peloton de la concurrence.
C'est ce que met en oeuvre actuellement Martine Aubry en travaillant cette référence à Angela Merkel qui est l'anti-sarkozysme par excellence.