Ségolène Royal et la vraie embellie
Ségolène Royal bénéficie actuellement d'une double embellie : sa probable reconduction aisée à la tête de la Région mais surtout le passage de Nicolas Sarkozy de la case espoir à celle du ... bilan.
La leçon structurante majeure de l'émission télévisée du 25 janvier, c'est que Nicolas Sarkozy est désormais dans la logique de rendre compte d'un bilan.
Or, depuis près de 30 ans, le responsable perçu du bilan a perdu l'élection nationale.
Il importe d'observer que depuis 1981, soit en près de 30 ans, le parti politique perçu comme détenteur de la réalité du pouvoir exécutif a toujours été battu lors du renouvellement politique national :
1981-1986: parti au pouvoir : PS,
1986 : victoire du RPR,
1988: victoire du PS,
1993 : victoire du RPR,
1995 : alternance au sein de la droite avec la défaite de Balladur aux Présidentielles de 1995,
1997 : victoire du PS,
2002 : victoire du RPR,
2007 : victoire d'une "nouvelle droite" au sein du pouvoir sortant.
Sur les 30 dernières années, le responsable politique associé à l'exercice du pouvoir national n'a jamais gagné l'élection posant la question de la reconduction de son pouvoir.
Toute l'habileté de Nicolas Sarkozy a consisté en 2007 a se positionner comme "l'opposant de l'intérieur" à l'exemple de jacques Chirac en 2015. Le bilan du pouvoir sortant n'était pas alors perçu comme étant le sien.
Désormais comptable du bilan, Nicolas Sarkozy pourra-t-il échapper à la malédiction des sortants ?