Ségolène Royal et le coeur qui bat
Les acteurs de la prochaine présidentielle prennent rang progressivement. La leader socialiste mène une campagne régionale qui en dit long sur ses analyses : une bataille de rue. Etre partout, dans chaque Commune, dans chaque quartier tendant la main avec tolérance pour convaincre de tous côtés.
Il suffit de voir Ségolène Royal conduire actuellement sa campagne régionale pour dissiper le moindre doute : en 2012, elle sera candidate. Sa vie est ainsi faite.
La première étape : montrer que sa Région l'aime et qu'elle a besoin d'elle.
La deuxième étape : que ce petit ruisseau fasse une grande rivière à l'échelle nationale.
Le jour d'après les régionales pourrait annoncer une crise politique de première ampleur. La marge de manoeuvre du pouvoir en place étant quasi-nulle, l'inconnue réside alors dans l'existence de prolongements sociaux.
Mais le "jour d'après", c'est aussi le lancement des présidentielles. Il ne s'agit pas d'attaquer un pouvoir affaibli mais de faire naître un nouveau pouvoir. Cette quête est le défi de deux personnalités atypiques : Ségolène Royal et Dominique de Villepin.
Le second doit cultiver son contre-portrait de l'actuel Président et se laisser porter par sa mode actuelle.
La première doit reconquérir la crédibilité pour la fonction présidentielle qui lui est contestée depuis ... janvier 2007. Elle va le faire à sa façon : colère et charme, créativité et proximité.
Le rejet des partis politiques comme des profils convenus lui ouvre un chemin singulier.
Si elle montre que son coeur bat aussi fort pour la France que pour sa région, ses détracteurs pourraient avoir des réveils bien difficiles.