Ségolène Royal et le droit au respect

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Exposée une fois de plus à une déclaration intolérable de Dominique Bussereau, Ségolène Royal devrait bénéficier d'un soutien qui dépasse désormais largement son seul bilan pour incarner le statut qui doit être reconnu à l'ensemble de l'opposition.

Comment concevoir qu'un Ministre de la République puisse expliquer l'absence d'une Présidente de Région selon les termes "elle est mal élevée". C'est une insulte d'une particulière gravité.

Parler de l'opposition, ce n'est pas parler d'autrui.

C'est aussi toujours parler de soi-même.

Non seulement parce que dans une vie démocratique "normale", chacun doit s'attendre à vivre un "temps d'opposition". Mais surtout parce que même au pouvoir le bon équilibre démocratique réside autant dans le comportement de l'opposition face au pouvoir que dans le comportement du pouvoir face à l'opposition.

La destruction mutuelle ne doit jamais être à l'ordre du jour. Il n'y a pas de démocratie sans le respect, voire même sans la culture du pluralisme et de la diversité.

Toute la vie démocratique peut être résumée dans cette acceptation permanente de la diversité donc de l'opposition.

La diversité porte le débat. Elle contient la notion de "rechange" ce qui est une nécessité dans toute démocratie grâce au mécanisme de l'alternance.

L'enjeu n'est pas tant dans cette reconnaissance de principe mais sur les conditions concrètes d'une harmonie courante.

La façon dont Ségolène Royal est traitée est une offense à ce fonctionnement apaisé de la démocratie.

Le 21 mars, le sort de ségolène Royal dépassera sa seule personne comme la région. Elle devrait pouvoir compter sur le soutien de tous ceux qui veulent vivre une démocratie respectueuse à l'abri d'insultes indignes.

  • Publié le 16 mars 2010

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