Dominique de Villepin et l'élection de la respectabilité

  • Dominique De Villepin
  • Brigitte Girardin

Dominique de Villepin et ses proches dont Brigitte Girardin restent à l'écart des polémiques sur des parallèles quant à sa candidature présidentielle. Ses opposants veulent le caricaturer en "Chevènement de droite", un parallèle qui ne résiste à aucun examen sérieux tant les tendances de l'opinion sont différentes.

Avec le recul, il est facile d'accabler Chevènement de tous les maux. Sa démarche n'était-elle pas d'abord le signe annonciateur d'une tendance de fond de l'opinion alors exaspérée par une forme de laxisme qui a emporté Lionel Jospin ?

Aujourd'hui, l'opinion est dans une autre attente. Ce n'est plus une correction à la marge mais le changement global en profondeur.

Ce qui est intéressant dans la démarche de Dominique de Villepin par son contenu comme par la personnalité même de l'intéressé c'est que rien ne prête au score moyen : ça passe ou ça casse.

Dominique de Villepin va d'abord ouvrir et incarner une nouvelle morale républicaine dans l'exercice de la fonction de Chef d'Etat.

La " morale républicaine " a été constituée autour de principes simples :
- le respect d'autrui,
- l'honnêteté,
- le sens de la justice avec ce terme dans une acception plus proche de l'équité que de la pure règle de droit,
- le refus de l'égoïsme,
- la générosité.

Ces termes constituent les fondements essentiels de la morale républicaine.

S'en émanciper exagérément constitue un grand risque pour un responsable public français.

La période actuelle est en rupture avec ces règles ; d'où les difficultés.

Les élections de 2012 seront d'abord celles de la respectabilité.

Le vainqueur sera celui ou celle capable plus que jamais d'inspirer confiance pour assurer le retour de cette "morale républicaine".

Ce retour passe par une probable nouvelle règle du jeu dans l'exercice du pouvoir, par de nouvelles relations entre les citoyens et les candidats.

Ce n'est plus une attente sectorielle. C'est une nouvelle gouvernance globale. Cet enjeu de réponse globale change totalement la donne par rapport à 2002 où l'offre de Chevènement était très sectorisée d'où les difficultés à franchir certains paliers.

  • Publié le 15 avril 2010

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :