Ségolène Royal et la fin de "super-narcisse"
La crise des finances publiques change radicalement la donne. La déclaration du tournant de la rigueur opérée par François Fillon installe de nouvelles contraintes dans la communication publique.
" Et moi, émoi " : ces mots semblaient résumer bon nombre de politiques de communication.
Ces politiques tournaient autour de deux repères :
- la quantité d'exposition d'un individu,
- sa capacité à faire vivre de l'émotionnel presque en permanence.
Il y a eu ainsi l'émergence d'une génération de "Super Narcisse" qui semblait vivre quasi-exclusivement dans l'image.
La crise des dettes publiques fait exploser cette "bulle" aussi.
Il faut trouver un nouveau style de communication.
La place de la personnalisation et de l'image devront être bien plus subtiles et complexes.
L'heure des citoyens passe aux résultats et à l'exemple par les décideurs publics.
Le style "super-narcisse" est emporté par les déficits publics.
Modération, économies, rigueur ... imposent de nouveaux actes forts.
Les présidentiables hors partis ont à ce jour une capacité de réactivité plus forte que ceux qui sont à la tête de lourdes machines politiques.
La réaction de Ségolène Royal a cette nouvelle donne mérite l'attention de la part d'une candidate qui a toujours su anticiper les nouvelles tendances de l'opinion.