Dominique de Villepin et la France d'après
J - 36 : à Nicolas Sarkozy l'annonce du "faire part de naissance de crise" et à Dominique de Villepin l'annonce des conditions de reconnaissance de sortie de crise ? C'est le schéma idéal pour une "nouvelle présidentielle 2012".
La crise est entrée dans une nouvelle phase : la publicité des mesures prises par les différents Etats crée un mécanisme de contagion internationale qui détruit la confiance et augmente l'inquiétude.
Chacun se demande désormais : "à quand notre tour ?".
Quels peuvent être les critères de sortie de crise ? Quel contenu précis leur donner et surtout qui va formuler des propositions concrètes réalistes et acceptables ?
Pour l'instant, Nicolas Sarkozy perd en réactivité. Cette qualité longtemps reconnue est érodée par les comparaisons internationales.
Le tournant de la crise n'a pas encore été assumé par l'Elysée : remaniement ministériel pour réduire les postes, train d'économies au sommet de l'Etat, cellule de crise pour associer les collectivités locales ...
Tout se déroule dans une ambiance de "déni des réalités". Qui peut croire que la France pourrait échapper à des réformes connues en Espagne, au Portugal, en Grande-Bretagne ?
Et si pour la première fois, au sein même de l'Union Européenne, Nicolas Sarkozy apparaissait comme "suiviste", en retard ?
Ce qui est sûr, c'est qu'un espace nouveau s'ouvre pour Dominique de Villepin qui a le mérite du neuf.
La crise actuelle n'est pas de son fait. Il lui incombe désormais de s'occuper de la sortie de crise, d'identifier les mesures incontournables et de devancer le pouvoir dans l'expression de la société d'après-crise.
Le présidentiable qui aura défini une société d'après-crise dans un cadre réaliste prendra une avance considérable pour 2012.
La définition de "la France d'après" devient la clef de l'élection 2012. Ce slogan utilisé par l'UMP en 2007 garde toujours son actualité et peut-être même ... encore davantage aujourd'hui.