Ségolène Royal et la policeutique
Qui sera capable de faire naître une petite lumière au bout d'un long tunnel ? C'est la question posée aux présidentiables 2012. En 2007, Ségolène Royal avait inventé la féminosophie. En 2012 parviendra-t-elle à inventer la "policeutique" ?
Le succès 2007 de Ségolène Royal tient à sa capacité à avoir fait naître alors une nouvelle manière de penser : la féminosophie.
Etre femme dans un engagement public devenait une immense qualité. La manière féminine de penser et d'agir ouvrait un nouvel espace de conquêtes, une nouvelle façon d'aborder les questions, une manière fraîche de porter des solutions.
Toute l'année 2006 a été portée par cette mode. Une vague considérable qui donnait l'impression de tout emporter sur son passage pour donner naissance à un nouvel âge de la politique.
Le changement de sexe valait alors changement de politique.
L'enjeu est désormais à la "policeutique" : la politique dotée de vertus thérapeutiques.
La société doit être réconciliée avec la politique : sa raison d'être, son efficacité, son coût, son apport pour chacun. Et si l'abstention était encore plus grave que la crise économique ? Une abstention qui s'accompagne souvent d'une marginalisation économique, culturelle.
Qui va trouver les nouvelles vertus de la politique ?
C'est probablement l'enjeu culturel majeur des prochains mois.
Sans la définition de ces vertus, l'engagement public diminue dangereusement. Le vote perd de sa raison comme si la politique perdait à être connue.
Ségolène Royal sera-t-elle la première à trouver la "nouvelle potion" de la politique ?
C'est la condition préalable probable de son rebond.