Brice Hortefeux et la campagne injuste
Brice Hortefeux est confronté à une campagne particulièrement injuste car il est à l'opposé des accusations faites. Son seul tort : avoir plaisanté de façon maladroite et peut-être ne pas avoir reconnu immédiatement cette "erreur de sujet de plaisanterie". Mais de là à transformer cette situation en "affaire d'Etat", il y a un fossé franchi dans des conditions peu respectueuses des réalités humaines.
Comme dans toute démocratie, il est possible de ne pas partager des opinions ou des décisions de Brice Hortefeux.
Mais, même ses détracteurs les plus féroces doivent lui reconnaître deux qualités fondamentales :
- sa fidélité dans le temps à l'engagement aux côtés de Nicolas Sarkozy. C'est une fidélité tellement rare en politique qu'elle mérite d'être soulignée.
- sa capacité à chercher en "cercles restreints" les bons mots d'humour froid. Si tous les sujets faisant l'objet des "bons mots" devaient donner lieu à exploitations, la liste serait interminable à commencer par Brice Hortefeux lui-même qui ne s'épargne pas une auto-dérision très décalée et trop rare en politique.
Quand les "bons mots" sont utilisés pour sonder les âmes, il y a là une exploitation qui n'honore pas les accusateurs. Car d'ordinaire, ceux qui savent porter en leur coeur des pensées "peu avouables" ne les avouent jamais fut-ce par plaisir de "bons mots". Ceux qui se livrent à des remarques parfois maladroites le font avec le détachement et l'assurance que leur pensée fidèle ne peut être liée par la plaisanterie.
En pleine crise économique d'une exceptionnelle gravité, c'est le dernier exemple en date de la capacité forte d'une partie de la classe politique à perdre son énergie dans des débats qui ne méritent pas une telle place.
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