La "droite populaire" s'émancipe de la droite ... impopulaire
La majorité présidentielle semble au bord d'une implosion sans précédent : dernier signe en date : la création d'un groupe parlementaire : "droite populaire".
A ce rythme, le premier tour de la présidentielle 2012 risque de ressembler à une compétition éclatée.
Il y a actuellement deux forces politiques qui progressent presque sans effort : le Front national et les écologistes.
Ce sont les deux formes modernes et quasi-sociologiquement opposées des votes protestataires.
A deux ans d'un scrutin présidentiel, voir le FN à 13 %, c'est sans précédent.
Il suffit que les écologistes lancent dans la campagne une candidate comme Eva Joly se transformant en Procureur du système et les deux forces protestataires vont se renforcer mutuellement dans un jeu certes dangereux mais probablement redoutablement efficace.
Dans ce contexte, assister à une énième tentative d'occupation du segment de la droite de la droite par des personnalités toujours adhérentes de l'UMP risque de fragiliser une formation présidentielle qui subit des revers électoraux majeurs.
Derrière la formulation de vouloir combattre le FN, la véritable priorité n'est-elle pas de quitter diplomatiquement une formation de plus en plus impopulaire dont le label scotche les candidats ?