L'UMP et le complexe du Prince de Galles
Malgré la morosité ambiante, Nicolas Sarkozy a au moins une raison d'être satisfait. Il est parvenu à faire taire toute velléité de succession au sein de sa formation politique qui s'est habituée à une logique du "ça passe ou ça casse".
C'est une situation atypique connue par l'UMP alors même que son leader traverse une période particulièrement difficile.
Nicolas Sarkozy n'a pas d'héritier, pas de successeur désigné, pas de dauphin interne.
Il n'a pas d'héritier, parce qu'au sein même de sa formation politique, l'idéologie semble n'appartenir qu'à lui, qu'à son style.
Il n'a pas de successeur, parce qu'au sein de sa formation il n'y a place que pour des boucliers et pas d'épées dignes de Rastignac comme Nicolas Sarkozy a su l'être à compter du milieu des années 90.
Il n'a pas de dauphin, parce que notamment l'effet de génération porte des candidats potentiels (JF Copé par exemple) à jouer la patience et concevoir leur fenêtre de tir à un âge qui sera avancé.
C'est le complexe du Prince de Galles : nombreux sont ceux qui pensent à l'après-règne mais sans jamais oser en parler ou dans des termes qui ne peuvent déplaire donc avec des nuances qui rongent tous les effets.
Une situation rare à ce point sous la Vème République.
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