Ségolène Royal et le vide des contenus
Le retour de Ségolène Royal dans la course 2012 passe-t-il désormais par la prise de risques conceptuels au moment où la bataille des contenus semble quitter la vie publique française ?
Trois démocraties connaissent actuellement des évolutions profondes.
Les élections de novembre 2010 aux Etats-Unis sont marquées par une réelle bataille de fond entre les néo-conservateurs qui reprennent leurs thèmes favoris (baisses fiscales, sécurité, puissance à l'international) et les démocrates qui cherchent à gagner la bataille de la solidarité face à la crise (éducation, couverture sociale ...).
En Grande-Bretagne, les conservateurs cherchent à garder une longueur d'avance en matière de propositions novatrices. Ils cherchent par exemple à voter une loi imposant une approbation référendaire pour les hausses d'impôts locaux dépassant un certain seuil.
En France, la stratégie présidentielle est basée sur la renaissance d'un choc manichéen droite contre gauche sur les thèmes sécuritaires tout particulièrement. Le PS reconquiert ses bases électorales classiques dont les moins de 35 ans et les professions intermédiaires. Cette reconquête est difficile, longue.
Si en 2006, l'offre de Ségolène Royal avait d'abord porté sur la méthode (la logique du réseau Désirs d'Avenir), l'offre 2010 peut-elle désormais porter sur un nouveau contenu ?
Cette perspective est l'interrogation de début septembre au moment où le verrouillage classique de la vie politique française semble s'installer comme une chape de plomb.
Pour découvrir l'essentiel des élections US de novembre 2010 : BlogExprimeo