Dominique de Villepin et l'esprit "just do it"

  • Dominique De Villepin
  • Brigitte Girardin

En période de crise, il y a deux familles très différentes de candidats. Les uns se veulent vengeurs du présent qui n'apporte que des frustrations. Les autres se veulent ambassadeurs d'un futur qui libère de la crise. Ambassadeur ou vengeur : c'est le choix qui s'impose désormais à l'ancien Premier Ministre.

Les élections US de novembre 2010 montrent la séparation qui peut exister entre deux logiques de campagnes.

Pour les uns, le vote devient la guillotine des temps difficiles. Il s'agit surtout de dénoncer ceux qui n'ont vu la crise arriver puis qui n'ont pas été capables d'en permettre une sortie rapide. Cette logique paye dans l'instant mais dans la durée ?

Pour les autres, et les campagnes de Fiorina et Whitman en Californie sont exemplaires à cet égard, l'enjeu c'est de libérer les forces positives que chaque individu porte et que le collectif recèle toujours en lui comme dans les meilleurs moments.

Pour l'instant, la vie politique française a sombré dans l'esprit vengeur. le pouvoir divise pour se venger d'une réalité qui lui échappe. Les opposants font assaut de querelles permanentes pour se venger d'un pouvoir qui les agresse.

C'est la détestation généralisée, la course à l'agressivité, la prime à la sanction.

Quel sera le candidat qui le premier va ramener l'idéal, le rêve ?

L'idéal civique est aussi fort que l'idéal révolutionnaire. C'est l'étape où chacun a le sentiment qu'il est possible de choisir, d'écrire son avenir, de transformer la réalité.

C'est la culture en forme dans l'organisation individuelle qui consacre actuellement le "changement de vie", l'amélioration de soi, la découverte des nouveaux métiers, l'attrait pour de nouvelles géographies ...

Comment concevoir que ce qui serait individuellement recherché pourrait être collectivement déserté ?

Quel sera le premier leader à tourner la page du climat vengeur pour défendre un nouvel idéal ?

Par son profil, Dominique de Villepin semble réunir toutes les qualités pour prendre ce tournant. Il même l'impertinence et la singularité, la création et l'expérience.

C'est sur ce terrain que le Président de République Solidaire doit être observé lors de ses prochains déplacements en régions. La culture du "just do it" a surtout sa place en temps de crise ? Qui va en prendre le flambeau ?

  • Publié le 4 septembre 2010

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :