Dominique de Villepin dénonce la "bulle politique"
Dominique de Villepin est le premier à évoquer l'éclatement de la "bulle politique" faisant allusion à un terme qui évoque les fonctionnements déconnectés des fondamentaux.
L'expression a été utilisée ce matin par Dominique de Villepin.
Cette expression résume bien l'actuelle période. L'éclatement d'une "bulle" c'est la crise d'une activité déconnectée de ses fondamentaux.
De nombreuses "bulles" ont éclaté ces dernières années :
- début des années 2000 : la "bulle Internet" quand des entreprises levaient de l'argent sans aucun modèle de rentabilité à terme,
- 2007 : la "bulle immobilière US" : les schémas d'acquisitions
reposent sur des modèles de crédits éloignés des réalités classiques,
- octobre 2008 : la "bulle financière" : les banques ne peuvent plus assumer la fuite en avant avec le phénomène de titrisation qui casse la confiance puisque des valeurs toxiques dissimulées empêchent tout examen sérieux des comptes,
- 2009 : la "bulle des dettes publiques" : à force de vivre à crédit, c'est au tour des collectivités publiques d'entrer dans la crise financière globale.
2010 devient-elle l'année de "la bulle politique" ? : place trop importante de la communication, incapacité à régler les soucis du quotidien, image d'une élite déconnectée de la vie de tous les jours ... : la classe politique s'est-elle à son tour trop éloignée des fondamentaux pour l'opinion publique ?
C'est le probable sens des élections du 2 novembre aux Etats-Unis. L'accélération des scandales en France procède-t-elle du même phénomène ? Ce qui est sûr, c'est qu'il ne parait plus possible de continuer sur ce "rythme" au moment où le caractère présidentiel de Dominique de Villepin est installé dans un sondage CSA publié ce jour par Le Parisien.