Dominique de Villepin et les frontières sauvages
Manifestement engagé dans la parcours initiatique pour 2012, Dominique de Villepin vient d'apporter des précisions essentielles lors de son récent déplacement à Rennes.
La présidentielle 2012 s'annonce comme le mariage du bitume et des nuages : les pieds dans les réalités et la tête dans les espoirs, la conciliation entre le retour à d'anciennes valeurs tout en partant à l'assaut de frontières sauvages...
Dominique de Villepin vient de clarifier trois arbitrages majeurs.
Tout d'abord, à ceux qui pouvaient douter de son humilité sur le terrain, il leur a démontré que ce trait de tempérament était manifestement le sien ajouté à une auto-dérision décapante et à un humour qui détend l'atmosphère nationale actuelle particulièrement crispée.
Ensuite, sur le fond, il est engagé dans le parcours du terrien qui a caractérisé les Présidents jusqu'en 2007 : la France des terroirs qu'il décrit en s'ancrant dans ... le Limousin.
Enfin, il appelle à de nouvelles frontières politiques faites de coalitions respectueuses des différences. La fin de l'omni-présidence s'accompagnera-t-elle nécessairement de la fin de la toute puissance UMP ?
Ce qui est sûr, c'est que la grille de lecture de la société donnée par l'ancien Premier Ministre est d'abord celle de la diversité acceptée, reconnue, revendiquée. C'est probablement là l'une des frontières sauvages qu'il faut aborder. La société moderne est diverse. Comment l'unicité de l'organisation politique pourrait accueillir et faire vivre cette diversité ? C'est l'un des enjeux majeurs de la novation que doit porter Dominique de Villepin pour faire bouger les lignes.