Brice Hortefeux en rempart majeur pour 2012
Brice Hortefeux s'est manifestement installé en personnage majeur pour 2012. Ce constat est la résultante de plusieurs facteurs qui apparaissent dans les dernières enquêtes d'opinion.
Le Ministre de l'Intérieur est probablement plus que jamais le pilier le plus solide pour le Président sortant.
Ce constat tient non seulement à la qualité irréprochable d'une loyauté exemplaire de longue date sans la moindre défaillance.
Mais surtout des tendances qui apparaissent des dernières enquêtes d'opinion.
1) Le PS a-t-il capitalisé un transfert de désir d'alternance ? Non. Le baromètre Ifop pour Paris Match d'aujourd'hui montre que :
- la cote de confiance de l'opposition est stable. Elle ne progresse pas,
- seulement 37 % de l'opinion considère que le PS "ferait mieux",
- ce chiffre tombe même à 10 % à la question "certainement mieux",
- bien davantage, au sein même de l'électorat du PS, il y a davantage d'électeurs PS à considérer que le PS ne ferait "probablement pas mieux" pour seulement 21 % à considérer qu'il ferait "probablement mieux".
Le désir de PS n'existe pas. Il y a un désir de protestation mais pas encore un désir de PS.
2) La force déterminante de Nicolas Sarkozy réside dans la fidélité d'une part considérable de son électorat du premier tour de 2007. 77 % de ses électeurs en 2007 lui accordent leur confiance. Ce chiffre monte même à 84 % dans l'actuelle préférence partisane UMP.
3) Ce socle tient pour une grande partie à l'affirmation de sécurité. Cet électorat n'a pas "mal" car finalement il est peu exposé à la délinquance mais il a peur d'avoir éventuellement mal.
Avec son style ferme, le Ministre de l'Intérieur le rassure, le conforte. C'est le rempart.
Comme cet électorat n'a pas mal, car peu exposé par son profil et par ses localisations aux poussées de violences, les chiffres parfois détériorés le persuadent que leur bouclier principal est l'actuel ticket des titulaires Elysée - Beauvau.
Tant que ce socle se maintiendra à ce niveau, le premier tour restera fermé.
Il reste à savoir si le durcissement du PS peut décontenancer sa partie plus modérée pour l'envoyer vers le centre ?
Pour l'instant, le socle UMP pour une présidentielle reste d'une remarquable stabilité ou plutôt résiste particulièrement bien aux crises. Jusqu'à quand ?