Dominique de Villepin ou la fête du suffrage universel direct
Dominique de Villepin devrait être le nouveau héros de la Nation pour vivre une présidentielle 2012 qui soit d'abord la célébration des citoyens, égaux et fraternels, désireux d'une nouvelle unité.
Toute l'approche de Dominique de Villepin dans la présidentielle 2012 semble guidée par deux considérations.
Il n'exclut pas la séduction churchillienne en n'écartant pas les perspectives de sacrifices incontournables.
Mais il annonce surtout le retour de l'entité qu'est la Nation.
La présidentielle réunit toutes les qualités pour être la fête des citoyens. Ce moment magique où toutes les inégalités sont transgressées, abolies.
Pour son premier rendez-vous avec le suffrage universel direct, sa valeur ajoutée réside dans la fête de la citoyenneté. Ce temps si particulier où tous les suffrages sont sur le même plan, leurs bulletins mélangés, décomptés ensemble sans considération de revenu, de religion, d'emploi, de diplôme.
Pour sa première candidature, il est le seul candidat à avoir le privilège de l'innovation la plus totale et cette innovation résiderait d'abord dans le sens de la fête : une campagne qui réconcilie, qui amorce des perspectives positives, qui rétablisse un visage humain à l'Etat.
Voilà la "hauteur" à laquelle il doit se situer pour ne pas donner prise à toutes les considérations de bas niveaux qui veilleront à ranger sa candidature au rang des règlements de comptes.
Il ne doit avoir qu'un compte à régler : mettre la crise en crise pour rendre l'espoir aux Français.
Il doit incarner le bonheur à entrer en campagne comme partage anticipé du plaisir à sortir de la crise.
C'est le printemps républicain.
Le premier trimestre 2011 sera riche d'enseignements pour voir si le Président de République Solidaire est sur cette voie.