Dominique de Villepin et l'autre visage de l'indifférence
Depuis plusieurs semaines déjà, Dominique de Villepin est manifestement entré dans une nouvelle étape suscitant des commentaires pour le moins paradoxaux.
Le monde médiatique Français semble replié sur une grille de lecture très manichéenne.
Tantôt la moindre critique à destination de Nicolas Sarkozy le conduit à considérer que la "seule opposition" au Chef de l'Etat pourrait motiver une démarche.
Tantôt, l'absence même de critique le conduit alors à considérer qu'un rapprochement en résulterait.
Seuls les intéressés directement concernés peuvent connaître la réalité de la situation.
Mais, pour les observateurs extérieurs, force est de constater que l'absence de critique peut aussi être une nouvelle étape dans l'opposition.
La critique est une forme de flatterie puisque c'est admettre que la personne critiquée rythmerait le temps et serait une référence pour décerner les mauvais points du moins.
L'absence de critique est un marqueur d'indifférence qui consiste à ne même plus s'occuper de l'autre. C'est cette étape qui peut être franchie par Dominique de Villepin donc une forme encore plus "élaborée" de ... rupture.
En réalité, tout est fait par les commentateurs pour tenter de faire vivre une présidentielle qui pour le moment ne démarre pas.
Les propositions tombent dans le vide. Elles n'existent pas et elles se font demander. Elles existent et elles se font ignorer.
Les déplacements sur le terrain suscitent la curiosité mais pas l'engagement pour chaque présidentiable sans exception.
Rien ne parvient à calmer le doute de l'opinion. La mondialisation fragilise les réponses nationales. La crise financière altère le volontarisme public.
C'est une présidentielle bien insaisissable et imprévisible qui s'annonce pour se jouer dans des délais très réduits.