Dominique de Villepin et la nouvelle bande des 4
La profusion des émissions politiques à l'exemple du week-end passé comme celle des candidats vont imposer une course encore plus vive à la valeur différenciée. Une nouvelle bande des 4 se profile pour l'instant.
La première de ces 4 familles est celle des gestionnaires de la crise : l'UMP et le PS qui gèrent les collectivités publiques françaises sur le plan national pour la première et sur le plan local pour la seconde formation politique. Le débat risque de vite tourner au "c'est pas moi, c'est vous".
La seconde famille est celle des porteurs de colères : de Mélenchon à le Pen en passant par Eva Joly qui incarne l'écologie qui punit. Ces candidats vont être confrontés à deux défis : comment faire vivre la colère pendant les 450 jours qui séparent de mai 2012 et surtout identifier ce qui reste après la colère. Ces deux défis ne sont pas faciles à gagner.
La troisième famille est celle des potentiels mais des potentiels au contenu concret ... inconnu : de François Hollande à Jean Louis Borloo en passant par François Bayrou. Ils donnent le sentiment à l'opinion que beaucoup serait possible mais l'opinion ne sait pas quoi précisément.
La quatrième famille est celle des porteurs d'une promesse d'une nouvelle France. Ils sont deux candidats dans cette catégorie : Strauss Kahn et Villepin.
Tout d'abord, leur candidature par leur cursus, c'est une superproduction. La présidentielle change de dimension. Elle gagne une valeur tragique qui fait naître la passion car la défaite éventuelle sera significative.
Ensuite, le rebond est à chaque instant. Ils sont des faiseurs de formules, d'évènements.
Enfin et surtout, ils incarnent la promesse d'une nouvelle France. Strauss Kahn fait son socle sur le sentiment d'un centre droit qui le voit exploser la "vieille gauche", celle qui vit et revit les alliances, voire même le programme, de 1981, l'ancien siècle !
Villepin, c'est le gaullisme qui vit la guerre moderne : les crises économiques. Un nouveau rassemblement pour construire une France qui relève les défis et retrouve des messages qui dépassent sa seule dimension démographique.
Le premier a le tempérament et le style de vie de la rupture qui lui est prêtée.
Le second a le charisme et l'impertinence de la révolte qui lui est accordée.
Une nouvelle bande des 4 est bien composée. Ce sont des styles qui les différencient à ce jour bien davantage que des programmes.