Jean Luc Mélenchon et le désir d'élection
Dans la bataille à la progression dans les intentions de votes, Jean Luc Mélenchon est confronté au délicat passage aux yeux de l'opinion du désir de candidature au désir d'élection.
L'opinion veut que Jean Luc Mélenchon soit candidat. Elle a le sentiment qu'il va donner de la vitamine au débat, du punch en cassant le "politiquement correct".
Mais pour franchir ensuite de nouveaux seuils, il faut susciter le désir d'élection. C'est une autre affaire.
Pour y parvenir, le leader du Front de Gauche doit aller incarner des mesures concrètes, simples, lisibles pour l'opinion.
Il est étonnant de constater qu'à ce jour aucun leader de gauche ne lève encore la question des taxes sur l'essence. C'est le poste qui pénalise beaucoup le pouvoir d'achat. Il est composé à 80 % de taxes d'Etat.
Personne ne propose de baisser les taxes pour rester à un niveau accessible pour le consommateur. C'est comme si la gauche restait prisonnière de ses deux sujets classiques : l'argent public et l'agent public.
L'argent public, car elle reste perçue comme l'auteur de prélèvements toujours croissants.
L'agent public, car elle reste perçue comme l'auteur des poussées de recrutements.
Or, baisser les taxes sur l'essence, c'est d'abord affecter les recettes de l'Etat.
Quel présidentiable lèvera cette question en premier ?