Dominique de Villepin et l'acte de différence
En pleine cacophonie politique, il est une personnalité qui a témoigné une remarquable droiture et une constance bien rares parmi le personnel politique français : Dominique de Villepin. Même si son parcours est difficile et à plus forte raison parce que son parcours est difficile, force est de reconnaître que l'ancien Premier Ministre témoigne un panache qui tranche avec la morne plaine des actuelles décisions.
Que n'aurait-on pas entendu si Dominique de Villepin avait accepté la fonction de Ministre des Affaires Etrangères au sein du Gouvernement Fillon proposée par l'Elysée ?
Les clameurs du "il était bien comme les autres ..." auraient surgi de la quasi-totalité des côtés.
Parce qu'il a choisi de ne pas être comme les autres, faudrait-il passer sous silence un tel acte ?
Bien sûr que non. Bien au contraire !
Et pourtant, s'il en était un qui pouvait tourner la page d'une diplomatie de "seconde division" c'était bien lui dont chacun garde à l'esprit qu'il a incarné la dernière voix dont tous les Français sont fiers par ce discours historique de l'ONU où la France, indépendante, a défendu la paix, la vérité des faits, les vies humaines.
Par son choix dans de telles circonstances, Dominique de Villepin a montré toute sa différence, toute sa singularité.
Sur le chemin de la présidentielle, c'est un acte majeur. L'un des plus beaux faire part de tempérament qui soit sur un chemin difficile : servir sa conscience et non pas sa carrière.
Ce n'est pas un mot mais un acte.
Ce n'est pas un projet virtuel mais une décision immédiate.
Dans la mode du "tous pareils", il en est un qui a refusé la "morne plaine" et qui a dit non : Dominique de Villepin.
C'est un non qui vaut la plus belle affirmation positive : une autre vie politique.
Il reste à savoir si les Français sont eux aussi capables de s'affirmer et pas seulement de toujours protester ... ?