Dominique de Villepin et une vie politique en ruines
C'est sur un terrain politique en ruines que le Président de République Solidaire va tenir sa conférence de presse du 14 avril 2011 avec la présentation des axes forts de son projet. Des circonstances qui lui imposent des responsabilités supplémentaires.
Tout se passe actuellement comme si la vie politique française était entrée dans un processus d'autodestruction.
1) La participation bat des records d'échecs avec un pourcentage record d'abstention qui traduit une crise civique majeure.
2) les formations classiques sont soit rejetées (UMP) soit boudées (PS).
3) L'UMP est en crise de leadership, d'identité et de propositions. De leadership, car Nicolas Sarkozy est contesté par ses propres troupes qui le critiquent désormais ouvertement et fortement. L'identité est perdue ne serait-ce que par le flou des positions du second tour en l'absence de candidat UMP. Quant aux propositions, c'est une campagne sans projet, sans programme qui prend fin.
4) Le PS est en crise de gouvernance. Il est souvent égalé par des "partenaires" très éloignés de ses fondamentaux de gouvernance (Verts et Front de Gauche).
5) Le Centre a disparu alors même que ces élections locales étaient longtemps le terrain privilégié de "l'ancêtre" du Modem : l'UDF.
6) Le FN capitalise tous les rejets et se place au centre de toutes les attentions médiatiques et politiques comme si l'enjeu actuel était de régler la seule question de la place de l'extrême droite sur l'échiquier politique français.
7) La guerre en Libye coûte cher pour un Etat a fortiori avec des caisses déjà vides. Or rien n'a été engagé pour débuter une pédagogie de l'austérité financière qui s'imposera tôt ou tard parce qu'elle est désormais incontournable.
8) L'espoir a quitté la vie publique française où tout n'est que colères ou peurs dont celle du déclassement généralisé.
C'est un champ de ruines qui s'installe au lendemain des cantonales.
Comment est-il possible d'engager le rebond collectif dans de telles circonstances ? C'est la question posée à Dominique de Villepin pour que sa conférence de presse du 14 avril soit à la hauteur d'enjeux exceptionnels.