J - 8 : Dominique de Villepin et son "Yes we can"
Le Président de République Solidaire a de nombreux atouts pour une campagne qui devrait être essentiellement un enjeu de leadership moderne correspondant assez bien à ses potentialités.
Dominique de Villepin a devant lui un paysage singulier pour trois raisons essentielles :
1) L'impopularité record de Nicolas Sarkozy : ce niveau record était loin d'être acquis à l'origine. Les rebonds potentiels ont été autant d'échecs. Si cette impopularité n'était pas à un tel niveau, toute candidature "dissidente" serait par définition impossible.
2) La faiblesse du PS qui est entre deux générations. Les "ex" sont toujours très présents et feront 2012. Les "futurs" n'ont pas encore franchi le seuil de crédibilité pour une présidentielle en 2012.
3) La bataille sera sur la capacité de leadership. L'opinion ne lit plus dans les programmes. Elle lit dans les tempéraments. Pour Dominique de Villepin, c'est sa chance car depuis le discours de l'ONU il s'est contruit une légende donc un fort potentiel de leadership. Encore faut-il trouver les mots pour le traduire dans la politique intérieure.
C'est l'enjeu du 14 avril et la présentation de son projet : étape décisive de démarrage ou étape de plus dans la course ?
Pour être une étape décisive de démarrage, le projet doit être un leadership associé orienté vers des espoirs. Là aussi, il peut compter sur un atout important. Le PS vient de présenter un projet qui passe pour la reproduction des vieux modèles basés sur les contraintes, donc à l'opposé du leadership moderne.
Il reste donc à Dominique de Villepin de trouver son "yes we can" qui puisse faire vivre une forte espérance collective. Résultat : le 14 avril 2011. Difficile de le trouver ou de l'exprimer à cette étape si l'annonce officielle de candidature est significativement déconnectée de ce temps fort ?