Marine le Pen gagne la course au peuple
Et si la présidentielle française ne se gagnait plus dans le rapport droite / gauche mais élites / peuple ? C'est la probable réalité actuelle qui explique la poussée de Marine le Pen. C'est un potentiel considérable avec avec la crainte de déclassement, les classes moyennes se sentent proches du peuple et éloignées des élites.
Depuis 1995, c'est la course au peuple qui fait la victoire présidentielle.
Jacques Chirac en a été le premier bénéficiaire lorsqu'il a installé en 1995 le concept de "fracture sociale". Le problème de Balladur ne fut pas son bilan mais le peuple très réactif face à ses méthodes ou apparences de "grand bourgeois" coupé des réalités de la vie quotidienne.
En 2002, c'est la même fracture avec Lionel Jospin face à Chirac qui venait de redécouvrir un nouveau concept : "la France d'en bas".
En 2007, Sarkozy toilette le concept et invente la "France qui se lève tôt, qui souffre et qui ne se plaint pas".
Mais à chaque fois, les formules sont sans ... lendemain.
Aujourd'hui, pour le moment, deux seules candidates "parlent au peuple" : Marine le Pen et Ségolène Royal. La seconde ouvre la bataille du pouvoir d'achat, mesure clef, avec des propositions lisibles dont le blocage des prix.
La première bénéficie d'un positionnement anti-système qui plait au peuple avide de "revanche".
2011 a un air de 1788 ...
Pour découvrir nos lettres hebdomadaires : exprimeo