Ségolène Royal prend un temps d'avance
Depuis le début de l'année 2007, la leader socialiste a ouvert le dossier du contenu. Elle vient de signer le "pacte écologique" de N. Hulot dans le cadre d'un long courrier où elle détaille son programme pour l'environnement. Son voyage en Chine doit conforter sa dimension internationale. Elle imprime à nouveau le rythme à la campagne présidentielle.
Il n'y a jamais une campagne électorale mais des campagnes au sein d'une campagne électorale.
En effet, 4 temps différents portent des logiques différentes.
L'annonce de candidature est celui du pacte électoral. La personnalité qui fait officiellement acte de candidature mute aussitôt. Elle sort du présent pour s'engager dans une spirale du virtuel.
Toute la campagne sera influencée par l'acte de candidature.
Second temps, l'état de charme. Aussitôt proclamée, la candidature laisse place à une période où le style doit s'installer, séduire à coups de symboles forts.
Troisième temps, le second souffle. D'autres candidats se sont déclarés. Des coups ont été portés. La concurrence est dure. Plus le temps passe, plus les embûches sont là. Il faut alors ouvrir le temps du "second souffle". C'est le moment critique de la campagne. C'est le moment où il s'agit d'avoir gardé suffisamment de gestes forts pour faire "renaître" sa campagne, sauver son dynamisme et son originalité.
Enfin, c'est l'épilogue de la campagne. Soit tout reste rationnel et offensif et la victoire sera probablement au rendez-vous. Soit l'irrationnel prend chaque jour plus d'importance et tout donne le sentiment de tourner en rond et l'échec se profile.
Ségolène Royal est à la fin du second temps. le troisième n'est pas encore né. Il devrait s'ouvrir lors de la première quinzaine de février. Pour le moment la leader socialiste a bien réussi ses deux premières étapes.