Nicolas Hulot et le doux poison des primaires
La défaite de Nicolas Hulot montre toute la perversité de l'installation de primaires comme point de passage obligé pour une candidature.
Dès que des primaires ne reposent pas sur un collège assez large, le vote des militants radicaux prime sur tout débat et installe une représentation trop intégriste à la différence du rapport direct à toute l'opinion.
La reprise du mécanisme américain des primaires n'est pas du tout adapté à la petite dimension de la France a fortiori quand le désintérêt s'installe par rapport à la politique.
La victoire d'Eva Joly annonce celle de Martine Aubry au sein du PS. C'est la victoire des appareils face à l'opinion.
La primaire devient ainsi un doux poison qui donne à l'opinion l'image d'une démocratie mais d'une démocratie très partielle en raison de la composition même du collège consulté.
Nicolas Hulot est la première victime d'une liste qui devrait s'allonger.