François Fillon et la dette qui ajoute de la popularité
La dette creuse les comptes mais abonde les popularités. Comme dans tous les moments de profondes crises, elle booste le réflexe de sécurité et profite aux pouvoirs en place sauf à imaginer que leur responsabilité directe puisse être prouvée.
Obama recueille actuellement plus de 70 % d'approbation sur sa gestion de la négociation de la dette fédérale américaine. Il est devenu le pôle de stabilité. Celui qui garde le sens du dialogue et de l'équilibre des intérêts.
En France, la dette va probablement jouer le même effet. Jean Louis Borloo ne s'est pas trompé en cherchant à investir ce sujet.
La dette renforce le pouvoir en place et marginalise l'opposition a fortiori si cette dernière semble se préoccuper de sujets perçus comme secondaires par l'opinion dans de telles circonstances.
François Fillon a bien géré cette étape. Nicolas Sarkozy a amorcé un rebond sensible.
La dette pourrait être "la chance" des autorités au pouvoir si leurs oppositions se montrent trop radicales ou a fortiori pas à la hauteur de conditions que l'opinion perçoit comme de crise grave.