Jean Louis Borloo et le cumul des marges
Jean Louis Borloo stagne dans les intentions de votes parce qu'il est confronté à une problématique très délicate. Il lui faut passer du cumul des marges à la création du socle d'une nouvelle majorité. C'est très différent.
Jean Louis Borloo a réussi sa percée initiale grâce à ses capacités de pédagogie. Il explique bien.
Mais ce n'est pas suffisant pour franchir le nouveau seuil. Or l'offre de Jean Louis Borloo n'est pas claire à ce jour.
1) L'opinion doute de la réalité de son indépendance par rapport à Nicolas Sarkozy.
2) Son offre est vide, au mieux peu lisible. Il incarne un partenaire désenchanté qui marque ses différences sans tomber dans l'hostilité viscérale. Mais pour faire quoi de différent de la droite classique à laquelle il a appartenu durablement ?
En quoi incarnerait-il un renouveau ?
En quoi son discours sur les enjeux majeurs se distingue-t-il de celui de Nicolas Sarkozy : sécurité, finances ... ?
3) Par conséquent, en quoi Jean Louis Borloo peut-il espérer n'effectuer pas que des gains à la marge ? A la marge de tout : la droite, le centre et la gauche modérée ?
Mais ces marges en s'ajoutant ne font pas un score qualificatif au premier tour.
4) En quoi Jean Louis Borloo incarne-t-il une rupture forte au point de dessiner un autre avenir ?
Tant que ces questions resteront sans réponse, le franchissement du seuil des 10 % restera très difficile. C'est la différence entre le cumul des marges et la constitution d'une nouvelle majorité.
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