François Baroin face au comportement moutonier des marchés
L'opinion publique française va découvrir rapidement qu'il n'y a pas d'exception française dans la crise.
D'une part, parce que la place boursière française est entièrement passée dans la stricte continuité des places financières américaines. D'autre part, la communauté financière française, composée de gérants de fonds détenus par des groupes extérieurs, a adopté un comportement moutonier assez compréhensible d'ailleurs considérant qu'il est plus facile d'avoir tort avec tout le monde que de prendre le risque d'avoir raison contre tout le monde.
Par conséquent, l'actuelle ligne politique d'une France qui échapperait à la crise internationale ne résistera pas à l'épreuve des faits.
Le risque en France aussi c'est donc que la crise politique donne naissance à un sentiment de défaillance de la classe politique dirigeante.
Mais en France, à la différence des Etats-Unis, la parti au pouvoir est plus crédible face à la crise que son opposition alors même qu'aux Etats-Unis, c'est le contraire dans le rapport entre les démocrates et les républicains.
Par conséquent, la frontière du risque politique est moindre en France.
C'est toute la marge de manoeuvre d'une personnalité comme François Baroin que d'effectuer une pédagogie de la crise qui consiste à intégrer de la réalité en sachant que cette réalité va au moins autant pénaliser le projet de l'opposition que le bilan de la majorité.
C'est dans ce contexte très singulier que la disparition de DSK change fondamentalement la donne politique française.