Alain Madelin et le retour des libéraux
Il serait très instructif d'avoir connaissance du montant dépensé par les Banques centrales dont la BCE pour servir d'édredon au choc boursier d'hier. Comme ces établissements n'ont pas vocation à devenir des "bad banks" portant des effets financiers pourris, ils seront conduits à replacer le "papier" progressivement dans un cadre qui ne soit pas de nature à déstabliser le marché boursier.
Au "mieux", c'est donc via ce recyclage une logique baissière modérée durable en dehors de sursauts techniques ponctuels.
Fondamentalement, la sélection dans les périmètres d'interventions du secteur public va s'imposer. Si cette sélection ne passe pas par un abaissement brutal des dépenses sociales, c'est qu'elle conduira à des retraits dans d'autres domaines avec une probable vague de privatisations. Sous cet angle, les "libéraux" peuvent retrouver un espace au moment où il est de plus en plus question de l'entrée en campagne d'Alain Madelin. C'est une candidature qui peut mobiliser 5 points de l'électorat de droite classique mais surtout peser dans le choc idéologique avec la gauche plaçant Nicolas Sarkozy dans une logique alors plus centrale et de rassemblement. Le "temps des libéraux" retrouve une certaine actualité manifestement.