Dominique de Villepin et l'audace de l'optimisme
Qui va rompre la monotonie de la présidentielle 2012 ? Sera-t-elle un referendum sur la dette avec son cortège de choix douloureux comme s'il fallait choisir le médecin présentant l'ordonnance la moins "insupportable" ? Ou laisse-t-elle encore un espace pour l'optimisme ?
Un candidat performant est d'abord un candidat qui se différencie. Celui qui échappe à la grisaille du peloton. Mais aussi le candidat capable de faire vivre l'espoir réaliste donc le rapport offensif au lendemain.
Est-il possible actuellement d'être réaliste et optimiste en même temps ?
C'est tout le choix stratégique. Si tous les candidats donnent le sentiment de devenir les porteurs des punitions collectives pour se repentir sur les "temps flambés", l'alternance est peu probable. Un réflexe de sécurité se produira en faveur du pouvoir sortant.
Dans les circonstances actuelles, le créneau qui reste inoccupé est celui de l'optimisme. C'est la véritable audace actuelle.
Un espace nouveau se libère pour un candidat qui fasse appel au sens du rebond de la mentalité française, à cet esprit de l'Histoire d'une nation si souvent présentée à terre mais qui a toujours su se relever. Donc pourquoi pas aujourd'hui ?
Au moment où son effacement manifeste de la scène nationale peut légitimement faire naître des doutes sur sa candidature 2012, ce créneau reste probablement le dernier espace pour Dominique de Villepin pour tenter de changer la donne pour 2012. Mais en a-t-il encore la volonté ?
Et si finalement dans le contexte actuel, ce créneau devenait celui du candidat Nicolas Sarkozy prenant par surprise le contre-pied de la culture ambiante comme il avait su le faire en 2007 en incarnant l'énergie réformatrice ?
Quel candidat va oser aller sur ce terrain ? C'est l'une des nouvelles inconnues de la présidentielle 2012 qui, en l'absence de choix stratégique de ce type, s'annonce une bien morne plaine.