Olivier Ferrand et la primaire PS naufragée
Le PS va sortir très fragilisé d'une primaire qui vit un naufrage pour 5 facteurs techniques :
1) Le score ultime sera très différent des actuels sondages publiés. Les sondages actuels ne reposent sur aucune base technique sérieuse puisqu'il n'y a aucun échantillon technique référent utilisable (fichier des adhérents du PS). Plus cet écart final sera grand entre les prévisions actuelles et les résultats définitifs, plus le sentiment de "trucages" sera élevé.
2) Le vote sera quasi-exclusivement celui des militants. Par conséquent, l'effet du nombre n'existera pas. Les lieux et les outils de votes ne sont pas assez démultipliés pour permettre la mobilisation large.
3) Pour permettre la large participation, il faut que la compétition soit rude pour que l'opinion l'entoure de passion. Si le premier débat public est fade, il privera les suivants d'audience significative.
4) Le calendrier est très mal conçu car trop rapproché de la campagne finale active. Les divisions éventuelles peineront à cicatriser réellement.
5) Une primaire ne se justifie que si le chef de parti n'est pas candidat. Dès que le chef de parti démocratiquement élu est candidat, pourquoi lui imposer une nouvelle onction démocratique ? Aux Etats-Unis, la logique de chef de parti n'existe pas. C'est une fonction de chairman déconnectée de toute implication directe dans un processus électoral.
Pour ces 5 raisons techniques, le PS encourt tous les risques d'une sortie de primaire quasi-catastrophique.