Ségolène Royal et la nouvelle contagion
Ségolène Royal subit actuellement la damnation des sondages. Parce qu'elle est supposée mal placée, elle est en permanence sur la défensive.
C'est la nouvelle contagion d'une opinion qui ne soutient plus ceux qu'elle juge les plus proches de ses idées mais ceux qu'elle imagine pouvoir gagner.
C'est une nouvelle donne majeure.
Francoscopie avait classé les français en trois catégories : les mutins, les mutants et les moutons. Mais face aux sondages, c'est : "tous moutons".
Les sondages incarnent la contagion de la gagne. La perspective de défaite demande beaucoup de force de tempérament. Or la force de tempérament est ce qui manque le plus actuellement à l'opinion publique française.
Le sondage est le marqueur du politiquement correct ambiant ponctuel. Il indique le nom de la course à la victoire et accélère d'autant les ralliements.
Dans ce contexte, la primaire perd beaucoup de sens. Elle risque de n'avoir vocation qu'à confirmer administrativement les prévisions des sondages.
Les scrutins à trois tours sont nés. Le véritable premier tour devient celui des enquêtes d'opinion. Reste à bien s'assurer avec cette nouvelle fonction de la qualité desdites enquêtes car, dotées d'une telle vocation, elles sont pourvues d'une importance toute particulière.
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