Segolène Royal met Arnaud Montebourg au piquet

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Invité de l'émission "Le Grand Journal" de Canal +, le porte-parole de la candidate socialiste avait déclaré que le seul défaut de Mme Royal était "son compagnon". Un épisode supplémentaire dans un démarrage de campagne très laborieux.

Le vrai rythme de campagne électorale s'avance. Pour l'instant Ségolène Royal cumule les maladresses dans ce nouveau rythme.

Le dossier de l'ISF pas encore fermé, elle est conduite à suspendre son porte-parole et ce au moment où de nouveaux sondages la donnent perdante.

Quand on compare les enquêtes internationales, la vie politique française est marquée par deux discrédits exceptionnellement forts en ce moment :
* le discrédit qui frappe la "parole d'élection",
* le discrédit qui frappe le "personnel politique".

Que cachent ces deux discrédits ?

Dans l'actuelle vie politique française, il n'est pas concevable qu'un programme électoral puisse être appliqué. C'est ouvertement le "piège à illusions". Tant que cet état d'esprit demeurera c'est tout le contrat démocratique qui sera faussé ; d'où les radicalisations et la place des votes pour les extrêmes.

Le second discrédit est celui qui frappe les classes dirigeantes françaises. Elles sont perçues comme incapables, épargnées du sort commun et suscitent un besoin de vengeance contre les élites qui atteint des scores sans précédent.

Tant que ces deux discrédits demeureront la vie politique française sera très fragile et incertaine.

Péguy avait coutume de déclarer "tout est politique aux politiciens. Mais tout est morale aux honnêtes gens".

Les candidats doivent réintroduire de la morale manifeste.

Cette morale c'est celle qui se situe entre moralisation et démoralisation.

Il ne s'agit pas de moraliser au prix de déclarations ou d'actes excessifs.
Il ne s'agit pas davantage de s'accoutumer à une triste réalité qui génère une démobilisation gravissime.

Toute la qualité de la réponse tiendra à son sens de l'équilibre et à sa portée générale pour bien attester qu'une vraie nouvelle page s'ouvre.

Ségolène Royal donnait le sentiment d'avancer sur cette voie. L'ISF est un problème car elle a donné le sentiment d'accepter la transparence que forcée.

Quand à Arnaud Montebourg, une campagne présidentielle est un lieu d'expression pour des problèmes sérieux et non pas des plaisanteries d'arrière-cour.

A ce rythme, c'est l'ensemble du pouvoir d'évocation de S. Royal qui s'altère dangereusement pour elle car c'est elle qui a désigné et choisi A. Montebourg comme porte-parole...

  • Publié le 18 janvier 2007

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